Le danger des édulcorants
La consommation de sucre pointée du doigt comme étant la source de nombreux maux (surpoids, diabète, inflammation, …), de nombreuses personnes se tournent vers d’autres édulcorants (produits ayant un goût sucré) espérant pouvoir continuer à apprécier gâteaux et boissons sans risque.
Mais récemment, de nombreuses études laissent apparaître que certaines de ces alternatives au sucre (sucralose, aspartame, …) sont potentiellement encore plus dangereuses que le sucre lui-même.
Il est donc essentiel de savoir identifier les édulcorants présents dans les aliments que vous achetez, et de bien choisir ce que vous mangez.
Avertissement : Cette article, même si basé sur des études, a uniquement un but informatif et ne doit en aucun cas être considéré comme un avis médicale. Veillez consulter votre médecin traitant afin de valider la meilleur marche à suivre ne fonction de votre état de santé.
Les édulcorants à éviter
Les édulcorants de synthèse, ou alternatifs
Ces édulcorants sont le produit de procédés chimiques et non des produits naturels. Ce sont des assemblages d’atomes conçus en laboratoire pour obtenir un goût sucré.
Le problème avec ces produits et qu’ils sont assez récents et que la façon dont ils réagissent avec notre corps a été peu étudiée, et le peu d’étude réalisées (voir ci-dessous) semble démontrer que ceux-ci sont loin d’être une panacée.
Par défaut, je conseillerais d’être suspicieux envers ces édulcorants de synthèse et de les éviter.
En voici la liste :
- acésulfame-potassium !
- alitame
- aspartame !!
- cyclamate
- neotame
- saccharine !
- sucralose !!!
Les dangers les édulcorants de synthèse
Une première étude [2] a démontré récemment que la sucralose-6-acétate est un composé génotoxique. Un composé génotoxique et un composé chimique qui interagit avec notre génome, notre ADN, et le dégrade ou le transforme. Le sucralose-6-acétate et un composé intermédiaire généré durant la production de la sucralose. Des traces minimes de celui-ci se retrouvent donc naturellement dans la sucralose. Plus inquiétant cependant, il semblerait aussi qu’une quantité plus significative de sucralose-6-acétate soit produite par notre corps lors de la digestion de la sucralose. Ceci augmente par conséquent grandement le risque de dommages sur notre ADN sous l’effet d’une consommation périodique et/ou excessive de produits contenant de la sucralose. Ces dommages du génome peuvent amener à des inflammations, des pertes fonctionnelles ou des cancers.
De façon similaire, le Centre Internationale de Recherche contre le Cancer (CIRC), rattaché à l’Organisme Mondial de la Santé (OMS), a déclaré avoir ajouté l’aspartame sur sa liste des cancérigènes potentiel [3].
Ces édulcorants rentrent par ailleurs dans la catégorie des édulcorants non-nutritifs, c’est-à-dire qu’ils ont un apport calorique quasi nul, et un faible impact sur la glycémie. Mais il vaut mieux se tourner vers leurs équivalents naturels (polyols ou édulcorants naturels non-nutritifs).
Les édulcorants à utiliser avec modération
Les édulcorants nutritifs raffinés
Les édulcorants raffinés sont des édulcorants dérivés d’édulcorants naturels par des procédés chimiques. L’exemple le plus courant est le sucre blanc qui est produit à partir de betterave à sucre ou de sucre de canne.
En voici quelques exemples :
- le sucre blanc
- le sirop d’agave
- le sirop de maïs à haute teneur en fructose
- …
Ces produits ne sont pas mauvais à faible dose. Mais, premièrement, le processus de raffinage leur enlève toute valeur nutritive. Ensuite, du fait de leur richesse en fructose, en abuser de part une consommation quotidienne (sodas, gateaux…) va amener à de nombreux problèmes de santé (prise de poids, résistance à l’insuline, diabète, cancers…).
Les édulcorants naturels
Ce sont les édulcorants que l’on trouve naturellement, et qui sont consommés sans être modifiés.
On va retrouver deux catégories dans ces édulcorants:
- les édulcorants naturel nutritifs
- les polyols
Les édulcorants naturels nutritifs
Ce sont des produits naturels ayant un indice calorique et glycérique élevé. Ils diffèrent des édulcorants nutritifs raffinés de par la présence de nutriments (fibres, polyphenols…).
Par exemple :
- le miel
- le syrop d’érable
- le sucre de canne
- le sucre de noix de coco
- le sucre de date…
Comme leur équivalents raffinés, une consommation quotidienne et excessive de ces produits peut amener à des problèmes de poids, d’inflammation, de diabète, de cancers…
Les polyols (sucre-alcool)
Les polyols sont utilisés comme édulcorants car en plus de leur goût sucré ils sont peut caloriques et on peu d’effet sur la glycémie. Certains d’entre eux peuvent par ailleurs avoir des effets spécifiques (effet rafraîchissant dans certains chewing gums par exemple).
En voici quelques exemples, avec leur numéro de classification dans les additifs alimentaires :
- erythritol (E968) !
- mannitol (E421) (FODMAP)
- sorbitol (E420) (FODMAP)
- xylitol (E967) (FODMAP)
- maltitol (E965) (FODMAP)
- …
Il est à noter toutefois que ces produits ont une certains toxicité et que leur consommation excessive peut entraîner des troubles digestifs. En effet, plusieurs de ces produits rentrent dans la catégorie des FODMAP, ou aliments fermentescibles. Les FODMAP ne sont pas fermentés dans l’intestin grêle mais dans le gros intestin, ce qui peut entraîner ballonnement et inconfort intestinal, et aggraver certains troubles intestinaux (colon irritable…).
A noter aussi qu’une étude récente [4] a trouvé un lien potentiel entre la consommation à forte doses (> 45g par jour) d’erythritol et la survenue de problèmes cardio-vasculaires. Le lien reste encore à prouver, mais l’étude suspecte que l’erythritol, à forte dose, pourrait favoriser la coagulation sanguine et donc la formation de caillots pouvant obstruer les artères.
Quels édulcorants préférer?
Il reste une dernière catégorie d’édulcorants qui pour le moment semble sûre : les édulcorants naturels non nutritifs.
Ceux-ci ont pour propriétés d’être:
- peux caloriques
- de ne pas avoir d’impact glycémique
- de ne pas avoir d’impact sur le niveau de glucose
Leur seul défaut va être d’avoir un goût sucré moins prononcé.
En voici quelques exemples :
- monk fruit
- stevia
- chicory root (inulin)
En synthèse
Voici ce qu’il faut retenir en synthèse concernant la consommation d’édulcorants si vous voulez vous faire plaisir sans prendre de risques :
- Evitez les édulcorants de synthèse
- Limitez votre consommation d’édulcorants raffinés et naturels
- Favorisez la consommation d’édulcorants naturels non nutritifs.
Il n’en reste pas moins que préférer manger des fruits (attention aux jus de fruit !) reste la manière la plus sûre de se faire un plaisir sucré tout en limitant les conséquences sur notre santé (et voir même se faire du bien) [6].
Références
[1] – Artificial sweeteners and cancer – cancer.org – Janvier 2023
[2] – Toxicological and pharmacokinetic properties of sucralose-6-acetate and its parent sucralose: in vitro screening assays – Journal of Toxicology and Environmental Health – Juin 2023
[3] – Mise à jour sur la réunion 134 des Monographies du CIRC – CIRC – Juin 2023
[4] – Erythritol and cardiovascular events – National Institute of Health – March 2023
[5] – Top 10 Best & Worst Sweeteners – Dr Sten Ekberg – 2021
[6] – Fruit Intake to Prevent and Control Hypertension and Diabetes – NIH – Janvier 2021